J’ai décidé de me faire plaisir à fond, puisque le temps court vite et se rapproche de plus en plus du moment où il va falloir que je me coltine ces 37h d’avion, et c’est à Kaikoura que j’ai commencé à pêter les plombs.

Nage avec les dauphins, pêche en mer, on ne m’arrête plus.

Après Paihia, j’étais assez convaincue par l’idée que nager avec les dauphins c’est nul.

Hors de l’eau j’avais vu les dauphins en plein délire, sauter partout, et j’avais vu les nageurs frigorifiés essayer de voir quelque chose, apparemment avec un succès tout relatif.

Mais l’idée me trottait dans la tête quand même, “Nager avec les dauphins”.. déjà c’est la classe comme concept et ensuite ça a longtemps fait parti de mon top ten dans la liste “chose à faire une fois dans sa vie”.

A Kaikoura on peut aussi voir des baleines mais ça, merci, j’ai déjà donné au Canada : ces bêtes là ne sautent pas donc (si on est chanceux) le maximum qu’on puisse voir d’elles c’est un bout de dos ou de queue.

J’ai rencontré plusieurs personnes qui étaient passés par là, tous m’ont recommandé les dauphins et un bon nombre m’ont dit que les baleines ne valaient pas tant que ça le détour.

Alors bon, y a rien à faire dans cette ville de toute façon (aussi mignonne que soit les environs avec la mer et la montagnes, un peu comme à Queenstown) alors soyons fous, me suis-je dis.

Il faut avouer que jeudi matin, au réveil, à 7h du mat, sous la flotte, je me suis dit que je devrais vraiment avoir un grain pour aller dans une eau si froide par un temps pareil et ais espéré qu’ils annulent pour une cause ou une autre.

Arrivée là bas, ils annoncent que la mer est agitée (et moi aussi, pour le coup) mais je décide que allez, levée pour levée, et la pluie une fois mouillé, c’est plus très important.

Mais mon ange gardien veille : la pluie a cessé, le vent a chassé les nuages bref en une heure le ciel était bleu comme une orange, le soleil brillait et les dauphins dauphinaient.

Bon, après je dis pas que c’étais pas froid hein, si j’étais un mec je serais devenue une fille (hum..ok..je sors).

Normalement, il y a des spectateurs sur le bateau (ceux qui ne nagent pas mais ne viennent que regarder).
Heureusement pour nous, cette fois il n’y en avait pas.

Non, parce que c’est bien mignon tout ça mais galérer dans une eau surgelée, avec une combinaison de plongée qui ferait ressembler Halle Berry à Claude Berry, en poussant des cris aïgus pour attirer les dauphins, ça casse un peu le mythe quoi.

C’est dans ces moments là qu’on est content de voyager seul, parce que sinon niveau vanne on en serait pas sortis. Et je vous parle même pas d’y aller en couple : je crois que ça foudroieraient la libido de n’importe qui.

Pendant un moment, je me suis demandée si c’était pas un truc inventé par les organisateurs du trip : “vazy, on va dire aux touristes qu’il faut faire des bruits de dauphins pour les attirer à soi, et ensuite nager en rond avec les dauphins pour qu’ils soient intéressés, au moins quand on les regardera nager on pourra se taper une bonne barre” mais ça marche pas trop mal.

Bon, outre le fait que faire des bruits de dauphins + nager dans l’eau agitée + respirer par le tuba c’est pas forcément évident, mais c’est pas grave, le fait que j’ai bu la moitié de l’océan et ai manqué de me noyer 3 fois et ai fini en crachant mes poumons ne sera pas indiqué dans ces lignes : pas témoins pas de photo, pas de photo pas de preuve, pas de preuve….pas de preuve (pas de palais pas de palais.. allez, un petit point pour celui qui me trouve d’où vient mon délire).

Je me suis fais plein de potes dauphins qui sont passés me voir plus ou moins brièvement, notamment deux qui se sont amusés à me faire tourner dans tous les sens pendant 10 minutes, et j’étais un poisson tellement convainquant que je me suis fait attaquée par un Albatros pendant que je nageais (je n’ai rien senti, j’étais en focus sur les dauphins, mais j’ai la photo qui atteste !).

On a fini par remonter, sécher, se changer, et aller voir un groupe d’une centaine de dauphins (sérieux ! Je pensais pas qu’ils socialisaient en si grands groupes) avec des chtits bébés etc, c’était mignon (même si cette fois ils ont pas voulu me faire le cirque pinder).

Malgré l’eau démontée, je n’ai pas été malade (bon, ok, je me suis baladé avec un seau sous le bras toute la fin de la croisière mais c’était juste par précaution – j’avais tourné en rond pendant 30 minutes avant, avec une cagoule qui m’étouffait à moitié, j’avais mes raisons d’avoir un petit doute -) et c’était une expérience bien sympa !

Tellement que j’ai décidé de retourner sur un bateau le lendemain pêcher des petits poissons (et éventuellement voir des finfins ou des baleines).

La veille, ils ont croisés une baleine à bosse (rare dans le coin)… le truc est passé sous le bateau de pêche, apparemment ils étaient pas über rassurés.

Nous, on a croisé personne sauf un Seal (l’animal, pas le chanteur)(oui, ok, d’accord, je re-sors) mais j’ai pêché plein de monde, au moins 5 poissons à moi toute seule et on a été récupérer des langoustes dont les souffrances ont été abrégées dans une marmite très rapidement.

Finalement, je sais pas si faire des tas de trucs géniaux avant de rentrer ce soit tellement la bonne idée : comment je vais réussir à partir d’ici moi ?

Dans le prochain épisode, je vous raconterais comment j’ai décidé d’abandonner le droit et de commencer un élevage de phoque de cirque (cré moué, cré moué pas)(aller un petit point là dessus aussi, si vous trouvez d’où ça vient, même si les EAiens ont carrément un gros avantage là).

Ok, ok, je rigolais…
Par contre, plus sérieusement, le prochain post (probablement en ligne dans une grosse semaine) sera très “frenchy” puisqu’il parlera, entre autres, de mon incursion en terre quasi française : la petite ville d’Akaora, aussi surnommée “ville française” de Nouvelle-Zélande.. à suivre

QUIZZ DU JOUR

Qu’est ce qui rend marrant le moment où l’Albatros (au sens général, donc n’importe lequel) prend son envol alors qu’il était posé sur l’eau ?

REPONSE AU DERNIER QUIZZ

C’est le possom (oppossum) qui a été importé par d’Australie pour je ne sais plus quelle raison stupide (genre, se débarrasser d’un autre animal gênant) qui a décidé de bouffer les oeufs de kiwis au lieu de la choses dont il devait se débarrasser